Ce recueil croise nouvelles et récits, les nouvelles masquant souvent une part de réel, les récits dissimulant parfois une part d’imaginaire. On le sait, la fiction est la forme la plus élaborée du mensonge.
Quand bien même émile Eymard analyse, énonce ou dénonce, fustige ou aime, il le fait avec l’art d’un conteur, avide de scruter l’au-delà des mots. Il nous raconte l’insondable visage de l’humain jusque dans le reflet de nos miroirs.
On y rencontrera le rire mais aussi les larmes, la tendresse et l’amour. La passion domine et si l’auteur est parfois troublant, il nous émeut souvent.
Un certain fou rire exprime avec art et émotion les joies, les peines, les interrogations, voire les révoltes d’un contemporain. L’écriture est lumineuse, bien ciselée, en recherche constante d’une clarté tonale.
Il a déjà publié chez L’Harmattan un recueil de nouvelles (Le bois vert et la cendre), qui a rencontré un franc succès.
Emile Eymard a vécu toute sa jeunesse en Afrique, origine sans doute de la sensualité et de la luminosité de son style.