Depuis le début du Hirak en Algérie, aucun changement politique réel n'a été observé. Excepté le congédiement de Bouteflika, l'intronisation officielle de l'armée à la présidence, l'enracinement des manifestants dans le paysage urbain, le « Système FLN » continue de trôner au pouvoir. Dépourvu de perspective politique émancipatrice, le Hirak ne propose aucune alternative à l'élection présidentielle. Or, le mouvement populaire algérien doit expérimenter des formes horizontales d'organisation en vue de se réapproprier son pouvoir de contrôle et de décision sur son destin collectif.
Éducateur spécialisé durant 17 ans auprès des adolescents, Khider Mesloub est, depuis dix ans, assistant pédagogique dans un lycée de Rouen.