On revint aux veillées, la télévision ayant un tout petit budget et les publicités ayant disparu... On se reparla en famille, entre voisins. Plus d'internet, plus de smartphones, quasiment plus d'écrans. Mais des films rares et bons. Une musique nouvelle, des cours de chant, des chorales partout. Du sport pour tous, mais peu de compétitions. Fini le règne des footballeurs milliardaires. Surtout, surtout la peur disparut, le stress, les maladies se firent moins nombreuses. Et là-haut, tout là-haut, le grand ordonnateur qui d'une pichenette avait décidé de la disparition des grandes capitales et du grand capital, sourit en se frottant la barbichette.
Réalisatrice de documentaires et de docs-fictions, Anne-Marie Lallement écrit aussi des récits, des contes, des nouvelles et des poésies. Elle fait de la mosaïque dans ses temps libres. Elle a profité de la pandémie pour faire un nouveau documentaire sur sa librairie de quartier, Équipages