Nombre Noir est un thriller psychologique, voire psychiatrique, dont le support principal est le journal intime que tient un professeur de lycée qui élève seul son fils adolescent et enseigne le français à des élèves peu motivés. Au fil des pages, on s’aperçoit qu’il y a quelque chose d’étrange dans les propos de cet homme, même si tout peut sembler à peu près normal dans la vie de ce veuf sans compagne qui semble peu concerné par ce qui lui arrive. Il fait souvent preuve d’humour — Qui n’en a pas ne devrait être ni prof ni parent, note-t-il malicieusement — et fait de son mieux pour transmettre le goût des lettres à ses élèves et entretenir le goût de vivre chez son fils. Le problème c’est que cet homme n’est pas identique à la somme de ses apparences et qu’il est permis de se demander ce qu’il cache ; à condition, bien sûr, que lui-même le sache. Ce roman noir nous invite à arpenter le Loiret, les Vosges, le Morbihan et l’Occitanie, mais, surtout, à entrer dans les méandres d’une psyché morcelée.
Professeur agrégé de lettres modernes, Philippe Cerchiari a parcouru soixante pays sur les cinq continents avant de s’intéresser à l’histoire de l’Italie de son père, de la Bretagne de sa mère et du vieux Saint-Denis de son enfance. Dans Nombre Noir, il explore un espace-temps encore plus mystérieux, celui des troubles de la vie psychique et des aberrations du comportement humain.