« L'orage fut violent, le sentier transformé en torrent, les flaques d'eau d'abord en lacs, puis bientôt en mers furieuses. Que d'eau rafraîchissante !... Les gamins du voisinage s'en donnèrent à coeur joie, buvant bouche ouverte ce qui leur tombait du ciel, sautant pieds nus dans la rivière naissante, puis partirent en quête de munitions pour revenir organiser un combat. Avec quelques bouts de ficelle et autres coques de noix de coco, ils se construisirent des galères qu'ils menaient à la force de leurs bras. » Étudiant, l'auteur était déjà fasciné par les pathologies tropicales avant de choisir sa voie : chirurgien des hôpitaux. Après plus de quarante ans d'exercice, il prit enfin le temps de s'interroger avec ses amis sur l'origine du monde, de la vie, du climat, et toutes ces choses qui importent vraiment concernant la jeunesse. Où mieux aller que là ? Dans la jungle d'une forêt primaire entre Amérindiens et Noirs-marrons où tout couve, palpite, vit, et se déchire entre traditions et modernismes.
Max Henry Duez est né français à Bruxelles en 1952. Après avoir exercé un premier métier de médecin de montagne dans les Pyrénées, il passa le concours d'internat pour se former sept ans afin d'entrer en chirurgie. Son deuxième métier de chirurgien traumatologue dans les Alpes le prit à part entière, et ce n'est qu'à la retraite qu'il entama alors une troisième carrière en tant qu'écrivain. Actuellement il travaille toujours en médecine tropicale en Guyane d'où il a ramené ce premier essai.