Après le texte Barcelone Fugue, ode à Dali, édité par l'Harmattan, cet ouvrage ouvre le second volet de ce que l'auteur appelle « épopée pour le divin Sud ». Ce second texte met en scène, d'uncôté le regard critique ou analytique de l'auteur, porté sur les talentueuses photographies prises sous forme de diapositives par papa Jean, retrouvées à l'intérieur d'un vieux carton, esseulé dans un coin de grenier. Cette découverte fait que le photographe est ainsi immortalisé, grâce à l'exercice de l'écriture. Il s'agit d'un
regard porté sur une époque révolue, une analyse sociologique, un descriptif sur la saga familiale, et surtout le suivi de Fanfan, enfant qui deviendra l'essence symbolique du texte.
L'autre aspect du texte résume dans une fiction qui peut sembler irréelle ou imaginaire, le descriptif d'un voyage fait à Marrakech au Ryad Plein Sud. Fanfan deviendra Francesca, l'héroïne du texte, qu'il faut suivre pas à pas.
Les deux textes ainsi reliés arrivent à former une véritable tapisserie littéraire d'images, où le lyrisme l'emporte sur tout autre aspect de la création, l'auteur attachant une particulière attention à l'exercice de la photographie, suivant l'exégèse de Roland Barthes.
Philippe Vigier est professeur émérite de littérature française, écrivain, peintre, et conférencier en histoire de l'art. Il s'occupe avant tout dans ses recherches littéraires de la lecture de l' image qui, selon lui, est au coeur de la création. Fanfan au Maroc est un texte entièrement poétique.