Chacun d’entre nous entend les expressions « c’est magique », « ça marche » ou « en creux », relève les ponctuations du discours « voilà », « c’est ça » ou les formules « je veux dire », « en clair ».
Elles horripilent, agacent ou font sourire. S’en moquer ou les oublier, deux options possibles. Nombreuses, elles fluctuent en fonction des époques et des groupes sociaux. De quoi sont-elles le signe ? Faut-il les réprouver ou les approuver ?
En répertorier un certain nombre, étudier leur contexte, leur origine, c’est ce que propose cet ouvrage. Qui les emploie ? Dans quelles circonstances ? Ont-elles un but ?
La langue est un formidable et immense réservoir de connaissances, la vitrine d’une culture, d’une société, d’un pays. Elle est également la vitrine de plus petites structures : un village, une profession, une classe d’âge.
En reconnaissant toutes ces tournures, l’autrice aime à penser que chacun pourra, non surveiller son propre langage, non se moquer de celui des autres, mais plutôt faire preuve d’autodérision ou de détachement, sans juger. C’est ce qu’elle propose dans ce travail de recherche qui laisse une part belle à l’humour.
Anne-Catherine Heinisch-Inglebert a été professeur de Lettres, de philosophie et libraire. Elle est engagée auprès d’Amnesty International, donne des cours de français aux étrangers, anime un atelier-philo. Encouragée par Alain Rey, elle a déjà publié un ouvrage sur la langue ainsi que des contes pour enfants chez L’Harmattan.