L’Amazonie était gavée de pluie. Mais les constructeurs du quatrième plus grand barrage du monde, Belo Monte sur la rivière Xingu, continuaient à faire couler le béton sur les armatures de fer.
Les Indiens Kayapos avaient tenté d’arrêter le chantier de destruction de l’Amazonie, la forêt étant la source de 20% de l’oxygène respiré par les hommes. Le vieux Cacique Raoni, reconnaissable avec son grand plateau labial, avait parcouru le monde et ses télévisions dans l’espoir d’obtenir des soutiens. Mais l’échec était complet et le barrage avait été achevé.
Pourtant les deux Caciques du peuple Kayapo, le très vieux et le très jeune, unis dans leur prophétie, proclamaient la colère prochaine des eaux douces et salées. La destruction annoncée de la puissante organisation des humains sur la Terre serait nourrie de morts innombrables.
Divagations d’Indiens superstitieux ou mise en garde inquiétante ?
Jean Renaud Le Milon a d’abord utilisé sa formation littéraire et juridique dans la gestion administrative puis dans les activités bancaires. Dans une seconde phase, il a rejoint une équipe de passionnés qui consacraient leur énergie à la « reconstruction » de forêts tropicales dévastées en Amérique latine. Peu conscient au départ des enjeux écologiques, il a été marqué par ses missions dans les forêts tropicales et a alors décidé d’écrire un roman sur la plus grande déforestation du monde actuel, celle de l’Amazonie.