Avec Confession, Muselène Carilus nous fait plonger sans
masque dans un monde impénétrable si nous ne disposons pas de rudiments nécessaires pour pénétrer la culture haïtienne, encore moins les tares et les vicissitudes de la formation sociale haïtienne. Chaque histoire est une immersion dans le quotidien haïtien : l'amour trouvé dans les bras d'une prostituée, sombre tableau des fillettes abusées, déliquescence de la société haïtienne… Aussi la nouvelliste enfonce-t-elle le clou dans la plaie des sans-papiers sans identité, considérés comme des travailleurs en deçà de la citoyenneté, qui sombrent dans la misère à ciel ouvert. Dès lors, la série de nouvelles que nous propose l'auteure semble poser une question éthico-politique aux autorités haïtiennes à savoir : que faire de cette formation sociale déchue et putréfiée? Tantôt émouvant, tantôt teinté d'ironie et de l'insolite, mais très proche et même trop proche du réalisme. Ce qui donne à ce recueil de nouvelles la saveur d'une Confession.
Muselène Carilus est détentrice d'un master II en développement,
spécialité Communication et Médias de l'Université Senghor. Elle a une formation de niveau Licence en communication Sociale de la Faculté des Sciences Humaines de l'Université d'État d'Haïti (UEH) et a fait des Études en Linguistique Appliquée (UEH). Elle est l'auteure d'un premier ouvrage intitulé Les proverbes créoles haïtiens : Quel rôle dans les représentations sociales des hommes et des femmes. Elle réside à Montréal depuis 2018.