Le décor consiste en un mur jaune avec une boiserie artificielle comme dans les bistrots de campagne des années cinquante, le sol est lisse et brillant, la lumière sur le côté. Sinon, les choses se passent en plein air, au milieu d'arbres fruitiers...Les deux personnages dansent un tango peu langoureux, essaient de lutter, font semblant de démarrer une course... Ils s'offrent un fruit, croisent aussi les mains sur leur ventre comme nos grands parents chassés du Paradis Terrestre... On singe ici des thèmes de la grande peinture renaissante ou baroque, la mort de Procris, les coureurs de Poussin... Le punch de ces photos sans contexte social ni politique, où les corps se distinguent par quelques parallelismes et rondeurs, où s'expriment les saillies et les bosses de la filiation, c'est de faire remonter de vieux souvenirs, assez proches des mythes et plutôt près des ridicules.... Voilà qu'on laisse parler des membres, des abdomens, des rachis, des épaules, et des nuques pour faire taire certains bavards qui parlent trop de l'Homme.
Michel Ducruet
MICHEL-DUCRUET.FR, août 2010
Une sorte de liberté, de pacte de sang et de coeur se dessine comme ces figurations magiques de l'ancienne Egypte qui promettaient l'éternité des promenades et des vols d'oiseaux sous le Disque solaire imperturbable. Pour combien de temps ?
Sophie Ducruet - Dessins d'après les poses célèbres dans la mythologie greco-romaine.