Professeur de lettres en collège, je suis née à Sablé sur Sarthe en 1963. Mon père était ébéniste
restaurateur, spécialisé dans les meubles parisiens. Il m’a initiée au Beau, à l’Art. Ma mère, directrice et
institutrice, m’a donné le goût de la lecture, elle avait toujours un livre avec elle. J’ai toujours écrit :
adolescente et jeune adulte, je correspondais avec ma grand-mère maternelle, hebdomadairement. Cette
manie de correspondre ne me quitte pas. Mon mari et moi aimons voyager et sommes sensibles à l’action
humanitaire. Nous avons travaillé six semaines sur l’île rouge, avec nos enfants, en 1997, afin d'aider des
enseignants sur place à développer les structures de leur collège.
Les élèves occupent ma vie. Ils sont souvent transposés dans les portraits de mes personnages. Je me suis
d'ailleurs spécialisée dans les troubles des apprentissages des collégiens comme la dyslexie et la
dysorthographie. Je fais partie d’un groupe d’écoute au sein du collège où j'enseigne et m'intéresse
également aux neurosciences et techniques d'apprentissages. Lors d’un colloque récent sur le sujet, une
chercheuse a affirmé que la mélancolie était une maladie inventée pour vendre des médicaments
antidépresseurs. Pour diverses raisons, cette phrase a largement résonné en moi .J’ai cherché à
approfondir cette idée, notamment à travers "Comment la psychiatrie et l’industrie pharmaceutique ont
médicalisé nos émotions", de Christopher Lane et "Tous Fous" de J.C. St-Onge. Ils m’ont consolidée dans
ma démarche d’écriture et m'ont permis d'écrire "Elsa Meurt" !
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